Mon amour, nous en avons passé du temps ensemble. Nous avons passé de super moment te souviens-tu?
Te souviens-tu de nos dates?
Te souviens-tu de nos nuits torrides?
Te souviens-tu de nos plaisirs?
Mon amour, te souviens-tu que nous étions un couple il y a quelques années?
Nous étions des amoureux passionnés et des amants en pleine exploration.
Je savais que notre vie changerait lorsque tu m’as dit que tu avais 3 enfants.
Mais je ne savais pas à quel point.
Toi et moi étions tellement fusionnels, je t’ai aimé dès le jour de notre première rencontre.
Tes beaux yeux verts, ta chevelure brune, ton corps contre le mien.
Je savais dès le départ que tu étais mon tout. Mon monde. Mon univers.
Je savais que ce que je ressentais pour toi était unique, je n’avais jamais connu ça.
Je t’aime profondément et j’étais prête à tout sacrifier pour toi, pour notre amour et pour notre nouvelle famille à venir.
J’étais tellement prête, qu’au final, je ne me suis pas protégée.
Pourquoi ne l’ai-je pas fait?
Je ne sais pas.
Je savais que ta vie était remplie de surprise et de rebondissements. Je voyais notre avenir comme étant une aventure perpétuelle et j’aimais ce sentiment.
J’aimais le sentiment de contribuer à ton présent comme si j’étais ta solution, ta bouée de sauvetage.
Je me suis laissée prendre au jeu de l’amour et de la projection.
Mais je ne me suis pas protégée parce que je ne savais pas ce qui s’en venait pour moi.
Je ne m’étais jamais imaginée avec des enfants, je ne suis tombée seulement amoureuse de toi.
Et voilà qu’un jour, tu m’as présenté tes petits bonhommes.
Ce jour-là, je suis retombée en amour plus qu’une fois. Je ne pensais pas que cette vie pouvait être pour moi.
J’ai craint de ne pas être à la hauteur. J’étais tellement terrifiée. Mortifiée. Notre histoire est tout d’un coup devenue beaucoup trop réelle et c’est à ce moment que j’ai vraiment compris que tu étais aussi un père. Le compte de fée dans ma tête s’est transformé en réalité.
Un excellent père, mais je ne savais pas ce que, moi, je pourrais apporter à tes enfants. Je ne connaissais pas ma valeur dans une histoire comme celle-là.
Tout doucement, je me suis glissé dans votre vie, à toi et aux garçons et je me suis rendu compte que mon cœur ne battait pas seulement pour toi, mais aussi pour eux.
TES enfants.
Enfants que je n’avais ni désirés ni portés.
Je me suis surprise à sentir leurs cheveux et leurs odeurs, à pleurer même quand ils s’en allaient chez leur mère.
Je me suis surprise à ne te parler que des enfants et de leurs besoins et à apprécier nos moments en famille.
Je me suis surprise moi-même.
Je me suis laissée subjuguer par ces petites créatures que je n’avais pas demandées mais que la vie m’a pourtant donné. J’ai pris du temps à me remettre de cette grosse peine d’amour qui était que je ne porterais jamais la vie, NOTRE enfant.
Je te regarde aujourd’hui avec les tiens, et je les aime du plus profond de mon être. Ils sont ma famille, je donnerais tout pour eux, même ma propre vie. Maintenant que notre vie est ensemble, je ne souhaite plus te quitter mon amour. Tu es tout ce que j’ai demandé dans la vie, toi et tes petites créatures frisées.
Mais, j’ai mal à l’idée de penser que je ne pourrai pas t’offrir ce bonheur. J’ai mal de penser que je ne pourrai pas vivre le bonheur de me faire appeler « maman » moi aussi. Je sais que c’était une discussion que nous avions eu dès le départ. Je savais que tu n’en voulais plus d’autres. À cette époque, cette décision me convenait parfaitement, mais aujourd’hui, ma vision de la famille a tellement changé.
J’aimerais pouvoir te donner un dernier enfant. J’aimerais que nos nuits torrides se remplacent par l’odeur de notre progéniture. J’aimerais pouvoir te regarder et trouver des traits communs à notre enfant. J’aimerais pouvoir lui dire qu’il a le caractère de son père, qu’il a les yeux de mon père.
Je sais que nous nous étions entendus, et j’étais d’accord. Mais aujourd’hui mon amour, de quoi as-tu peur?
Notre vie est merveilleuse, nos enfants grandissent, que dirais-tu d’avoir un petit dernier?
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La collaboratrice dans l’ombre