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J’aime mes beaux-enfants comme les miens, ouin pis?

Ça fait drôle de dire ça. Ça fait drôle de me dire que j’aime des enfants qui sont d’une autre comme si c’était les miens.

Ma mère m’a toujours dit que c’était impossible d’aimer les enfants des autres comme si c’était les nôtres.

Pourtant, je suis maman. Je porte le dernier enfant de mon mari, et lorsque je compare, c’est le même amour. Nous avons 5 enfants et je les aime tous autant.

Je les aime tellement, c’est impossible pour moi de décrire comment je me sens coupable de les aimer autant. Je ne serai jamais leur mère, elles n’en ont qu’une. Mais je suis une personne de plus dans leur vie sur laquelle elles peuvent compter et s’appuyer lorsqu’elles vivront des intempéries.

Je suis une personne de plus qui les console le soir quand elles ont peur d’un monstre. Je suis une femme de plus qui les aide lorsqu’elles ont leur règle. Je suis une personne de plus qui les aimes de façon inconditionnelle.

Pourquoi alors est-ce que je devrais laisser la société me dicter mes choix? Pourquoi devrais-je suivre le mouvement et de dire que ce ne sont pas mes enfants, alors que je les aime comme tels. Pourquoi est-ce que mes sentiments ne sont pas respectés?

Pourquoi dois-je toujours expliquer ce que je ressens quand les gens me disent que ce ne sont pas mes enfants et que je devrais faire attention à ce que je leurs dis parce qu’elles ont une mère?

Pourquoi devrais-je me retirer?

Pourquoi devrais-je me taire lorsque je leur dis : « Je vous aimes » ou quand je dis que j’ai 5 enfants?

On me demande de participer aux tâches, de les éduquer, de leur faire à manger, d’être présente comme si j’étais une nounou, mais on me juge lorsque je dis que je les aime?

C’est complètement insensé. La société ne sait pas ce qu’elle veut.

Je les aime tellement que le feu brûle en moi, c’est ce que je ressens pour eux.

Je deviens une louve lorsqu’il s’agit de protéger ma famille, mon conjoint et NOS 5 enfants. Je ne me plierai jamais à des règles de conventions sociales. Il faut un village pour élever des enfants et je fais partie de ce village.

J’ai mon enfant que j’aime tout autant et ça ne changera jamais.

À toutes les mères de ce monde qui ont envie que leurs enfants détestent leurs belles-mères, sachez que vous blessez vos propres enfants. Vous les mettez volontairement dans un conflit de loyauté parce que vous n’êtes pas en mesure de prendre soin de vos propres peurs. Arrêtez de vouloir gérer la relation entre la belle-mère et vos enfants. Il ne s’agit pas d’eux, mais de vous.

En grandissant, vos enfants verront une certaine clarté sur la situation, vous aurez mis votre propre relation avec vos enfants en péril à force de vouloir brimer celle avec leur belle-mère. Concentrez-vous sur votre propre relation et arrêtez de projeter vos peurs sur vos enfants.

Nous ne serons probablement jamais amies, mais nous ne sommes pas non plus ennemies. Nous devons travailler de concert afin d’amener les plus beaux cadeaux de nos vies à bon port.

Seriez-vous capable de mettre vos peurs de côté?

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La collaboratrice dans l’ombre

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